Un lieu
de savoir-faire
La conservation active des savoir-faire.
Le développement de l’atelier de production intégré au musée s’inscrit dans cette démarche de conservation active portée par le musée lui-même.
Une reprise des traditions
Dès 1998, un an après la fermeture de la dernière usine de chapellerie, un jeune chapelier-modiste, spécialement recruté, s’est formé aux techniques de mise en forme du feutre grâce à l’intervention d’anciens chapeliers. Cette embauche s’est faite dans une double optique : la valorisation des savoir-faire par la production de chapeaux et la sauvegarde des gestes et des tours de main par la pratique.
Un projet qui prend de l’envergure
En 2003, l’atelier a été complété de dix anciennes machines de chapellerie. Six étapes du processus de fabrication de chapeaux ont ainsi été sauvées, des finitions au garnissage.
En 2015, Isabelle Grange rejoint l’atelier en tant que styliste-modiste. Son parcours et sa sensibilité apportent une dimension créative forte tout en maîtrisant les gestes du métier. Ainsi, les chapeaux prêt-à-porter côtoient les pièces uniques, qu’elles soient dans le cadre d’une commande sur-mesure ou de projets créatifs pour des institutions prestigieuses comme le Musée des Confluences ou le théâtre Zingaro. La dimension d’artisanat d’art s’affirme alors.
En 2020, Didier Bajas intègre l’atelier et intervient aux côtés d’Isabelle. Il apprend à maîtriser le travail de surface du feutre (les finitions du cône), le moulage, le bichonnage et le garnissage. Son parcours professionnel, dans la menuiserie et l’ébénisterie, lui permet également de réaliser les formes en bois de l’atelier.
Une collection automne-hiver est réalisée pour les femmes, les hommes et les enfants. Elle donne lieu à la réalisation d’un défilé, comme un symbole fort de continuité dans la fabrication des chapeaux chazellois.
Quand nos réalisations prennent vie
Les chapeaux produits sont vendus à la boutique de l’Atelier-Musée. Une collection automne-hiver est réalisée pour les femmes, les hommes et les enfants. Elle donne lieu à la réalisation d’un défilé, comme un symbole fort de continuité dans la fabrication des chapeaux chazellois.
ATELIER
Isabelle Grange,
styliste-modiste
Isabelle Grange intègre l’atelier en février 2015. Après une solide formation au métier, elle lance sa première collection de chapeaux et déploie toute sa créativité. Retour sur le parcours d’une artiste qui rêvait de travailler cet accessoire de mode.
Un parcours atypique
Originaire des Monts du Lyonnais, Isabelle a suivi des études artistiques à Lyon et s’oriente dans le dessin de motifs textiles et de papier peint. Ses rencontres professionnelles l’amènent à travailler outre-Atlantique, à New-York, comme directrice artistique d’un studio de dessins.
Après 10 ans passés aux Etats-Unis, elle revient en France et se consacre à la peinture. Lorsqu’elle apprend le départ de Marion Clément, alors chapelière-modiste, elle décide de postuler… et est retenue.
Un savoir-faire qui perdure
Ne connaissant pas le métier, elle suit les stages dispensés dans le cadre du Centre de Formation de l’Atelier-Musée et reçoit les conseils avisés d’anciens chapeliers.
Elle acquiert les gestes et maîtrise rapidement les bases du métier, puis les techniques plus poussées pour la réalisation de commandes destinées à des institutions prestigieuses comme le Musée des Confluences et le Théâtre Zingaro.
Isabelle lance sa première collection automne-hiver dès 2015 (sur le thème du ruban) en réalisant un défilé, dans la salle de la foule, en partenariat avec le Lycée des Monts du Lyonnais. Elle déploie alors son talent de direction artistique au service de cet accessoire de mode.
Depuis, ce défilé est devenu un rendez-vous annuel prisé de tous les porteurs de chapeaux.
Didier Bajas,
chapelier-technicien
En 2020, Didier Bajas intègre l’atelier et intervient aux côtés d’Isabelle.
Le parcours professionnel de Didier était tout tracé. Formé à la menuiserie, il a acquis une solide expérience en ébénisterie dans une grande entreprise de meubles à Saint-Symphorien-sur-Coise. La fermeture de l’établissement en 2018 le pousse à rebondir. Son choix de rester dans les Monts du Lyonnais l’amène à réaliser des missions d’intérim jusqu’à son arrivée au sein de l’Atelier-Musée comme chapelier-technicien en 2020.
Didier rejoint l’atelier et seconde Isabelle Grange dans la fabrication des chapeaux. Il apprend les gestes du métier et se spécialise dans la maîtrise des finitions (travail de surface du feutre de poil), de l’appropriage (mise en forme des cônes de feutre à la vapeur), du bichonnage (travail du bord sur collier avec fer à sec) et du garnissage (pose de l’entrée de tête, de la coiffe, des rubans décoratifs…). Sa minutie, sa rigueur sont autant d’atouts qu’il met désormais au service du métier. A cela s’ajoutent ses compétences dans le travail du bois qu’il met désormais au service de la fabrication des chapeaux en réalisant de nouvelles formes en bois pour l’atelier.
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